• Pas de titre mais là n'est pas la reflexion

    Pas de titre mais là n'est pas la reflexion

    Les beaux jours m’avaient sorti de ma torpeur pour te pondre mes quelques notes bucoliques. Et puis j’ai de nouveau sombré dans mon mutisme habituel conforté par mon absence d’inspiration et une certaine paresse. Je me suis posé des questions sur le chemin que je devais prendre. J’ai réfléchi ces quelques jours aux sujets que je pouvais aborder ici. Et toujours les mêmes réponses frappaient ma substance grise. Page blanche avec ses trois points de suspension. Je me suis dit que tu pouvais t’inquiéter de ne plus me lire et puis je suis allé chez toi et là j’ai constaté les mêmes terrains en jachère hormis deux ou trois contrées où j’aime régulièrement me perdre. Là encore, comme si j’étais déconnecté ou en coma quasi végétatif, je n’ai pas ressenti l’envie de laisser ma trace inoculant ainsi par la même occasion ce doux sentiment amer qui se répand insidieusement au fil des mois sur cette toile aux possibilités multiples. Une lassitude. Cela m’a rassuré de constater cette désaffection pour l’écriture même chez toi qui était prolixe et illuminé. Cependant je suis dévasté de m’apercevoir que nous sommes en train de nous étioler un à un consumés par les flammes perfides de l’apparente simplicité et pseudo spontanéité de ces réseaux dit sociaux. Je ne leur jetterai pas la pierre puisque j’y ai moi-même quelques liens où plutôt quelques comptes que je n’utilise pas comme le voudraient leurs concepteurs avides de tout connaître de moi. Et pourtant je ne suis pas le dernier à être friand des nouveautés que tout bon geek doit savoir maîtriser. J’ai cependant trouvé mes limites à ma curiosité sur le livre aux millions de visage et encore plus sur le volatile aux 140 caractères que décidément je trouve de plus en plus futile et même parfois abjecte.

    Ce matin, en me rasant, afin de retrouver une peau lisse mais certes moins ferme, je faisais l’inspection matinale des ridules de mes pattes d’oie et tirait la conclusion suivante « c’était mieux avant ». Mon double aux reflets argentés m’a poignardé du regard parce que j’avais sans doute formulé intérieurement une des phrases que je déteste le plus, celle qui stigmatise généralement ceux qui regrette le temps qui passe et qui ne veulent pas s’adapter au changement. J’étais devenu l’un d’eux. Pas de regret ni de remord cependant.

    Pas de titre mais là n'est pas la reflexion

    J’ai blogué. Tu as blogué puis modifié ton statut du book pour mieux gazouiller. J’ai essayé de te suivre sur ce nouveau chemin…en vain. Je n’ai pas aimé cliquer sur « j’aime » ou même t’envoyer un « poke »…pfff

    En regardant mes fraisiers du bac s’épanouir, j’ai pris une grande inspiration comme si je voulais moi aussi continuer à grandir. Ma page blanche s’est noircie. Les trois points de suspension…eux sont restés.

    Je blogue….en insistant sur le « c’était mieux avant ».

    « Quelques notes bucoliques2 mois et des poussières »

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  • Commentaires

    1
    Lundi 16 Avril 2012 à 21:39
    Seb67

    Bloguer doit rester un plaisir et non une contrainte.

    Et cela vaut aussi bien pour FB/Twitter ou autre.

    Toutes ces plateformes ont une vocation à divertir rien de plus.

    Si tu te sens bien sans bingo

    2
    Jeudi 19 Avril 2012 à 12:17

    Bah, on en est effectivement tous là, mais quelle importance ? On blogue, on ne blogue pas... Y a-t-il la moindre obligation ?

    3
    Mardi 24 Avril 2012 à 16:32

    Effectivement, comme l'écrit "deef", il n'y a pas d'obligation... mais c'est curieux comme le fait de ne pas poster, faute d'idée, d'envie, nous rend un peu coupable.... en tout cas cher ami Poussin, je suis dans le même cas que toi !!! ( et ...)

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    4
    Dimanche 20 Mai 2012 à 08:50

    Je pourrais croire que tu t'adresses à moi, tant le manque d'inspiration, de motivation et d'énergie me manquent depuis plusieurs semaines pour tenir mon blog. J'ai la désagréable impression d'avoir été changé en larve amorphe par une Circé acariâtre. Du coup, je compense par... Facebook, plus simple, plus généraliste, moins engageant.

    En revanche, Tweeter ne m'intéresse vraiment pas : je ne comprends pas le plaisir de communiquer avec un nombre de caractère limité (surtout pour dire "J'attends le bus" ou "ce soir c'est pizza"), alors qu'on peut le faire sur Facebook en toute liberté de format...

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