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    La colère des fans exigeants, je peux la comprendre mais lorsqu’elle se transforme en flot d’insulte elle m’exaspère et me dégoute. J’étais au Stade de France le 14 juillet. Je savais à quoi m’attendre. Cette arène n’est pas conçue pour l’acoustique d’un concert en plein air. J’ai pourtant allongé les euros pour m’offrir le show de la Madone qui oui m’a déçu. Je n’ai pas apprécié que mes tympans soient torturés par un son saturé métallique et indigeste. Je n’ai pas profité de la mise en scène même avec des jumelles pointées sur les écrans géants dont la taille était manifestement inadaptée à l’enceinte sportive. Je n’ai pas forcément compris les choix de la setlist. Bref de là où j’étais je ne pouvais pas me délecter du spectacle à sa juste valeur considérant tous les biais et les obstacles se dressant en rempart entre Madonna et ma modeste personne. Je considère qu’en matière artistique et culturelle, le prix n’est pas le garant de la qualité. Je le sais, je l’accepte. C’est le jeu ma pauvre Lucette. Cela ne me fait pas tout d’un coup détester celle qui continue à me faire dandiner sur le dancefloor. Cela ne remet pas en cause à mes yeux sa carrière, ses provocations, ses tubes. Je trouve simplement dommage que pour cette fois je ne garde pas en mémoire d’excellent souvenir. C’est dommageable certes mais pas catastrophique.

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    Hier soir, 2700 places étaient proposées à l’Olympia. Places auxquelles les ultra-fan(atique)s ont pu accéder en priorité à des prix, je veux bien le reconnaître, exorbitants. Je n’irai pas débourser 260 euros peu importe mon affection pour un artiste, ce d’autant plus que les faux frais doivent aussi s’envisager et se budgétiser, ceux en quoi les Parisiens oublient bien trop souvent leur position de privilégié. Je le répète encore une fois le prix n’est pas garant d’une explosion de joie. Rien n’indiquait ce qui allait être proposé sur cette scène mythique. Fallait-il s’attendre à une énième représentation du MDNA tour,…sûrement pas vu que certains tableaux ne pouvaient pas être adaptés sur une scène plus étroite. Fallait-il s’attendre à un concert de longue durée…peut-être mais pas lorsque l’on sait que ce dit concert est diffusé gratuitement sur le net. Madonna a été huée, insultée après avoir lâché ses fans au bout de 45 minutes…Les ultras auraient dû s’en douter non ? Ils ne connaissent donc pas assez leur idole pour savoir ce qui allait se passer ? Pensaient-ils réellement qu’elle serait soudainement proche de son public, qu‘elle ferait subitement un concert intimiste et acoustique? Cela n’a jamais été le cas. Regarde ses précédents concerts, c’est toujours le même schéma directeur. Je ne la blâme pas. J’étais installé dans mon sauna hier soir dans le noir. Je me suis douté qu’il y aurait forcément des problèmes techniques pendant la diffusion sur le net. La bande passante et les débits sont forcément mis à contribution pendant ce genre d’événement. J’ai pesté oui pendant quelques secondes…pas contre Madonna…contre le net. Impossible de voir le show case devant mon écran PC. C’est devant mon smartphone, la sueur coulant sur mon corps dénudé, que j’ai apprécié de revoir la Madone et paradoxalement avec un confort visuel accru par rapport à mon expérience de juillet. Sur mon écran, je la voyais encore mieux qu’avec mes jumelles pointées sur les écrans. Alors Oui 45 minutes c’est court…mais méritaient-elles autant de véhémence et de haine ?

    Je ne le pense pas.

    Et quand je vois cette affiche (entre autres...), je me laisse à penser que ces fans en colère s'étaient bien préparés à l'insulter quoiqu'il arrive...

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  • Ce soir je serai là

    Sur les planches

    Que les nombreuses calèches tirées par les chevaux déposent de lourdes quantités de crotin...


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  • La majestueuse sillonne turbulente au cœur de la ville séparant deux entités distinctes presque rivales : la rive droite populaire, la rive gauche politique et bohème. Sa couleur ocre virant au marron à la marrée montante l’accuse à tort de « sale » alors qu’elle n’est le fruit que d’une alchimie d’une rencontre amoureuse entre les eaux salées de l’océan et celles plus douces de son courant agitant ainsi des millions de particules d’argile en suspension plongeant l’ensemble de son lit dans une obscurité la plus totale. Dangereuse elle demeure en raison de ses courants, de ses tourbillons, de ses nombreux débris qu’elle charrie tout au long de l’année. Elle n’est pas le lieu de la baignade rafraichissante d’une journée d’été tropicale. Pourtant cette grande dame, née en Espagne, fière de ses 522 km, accueille à bras ouvert une fois l’an des plongeurs, impatients de goûter à la douceur de son lit, qui se mesurent à sa force hydraulique tout au long d’un parcours de 1700 mètres. Et ceux qui prétendent que la pollution est le pire de ses maux, ceux-ci n’y ont guère pêché de poissons. Elle abrite pourtant quelques esturgeons dansant la gigue avec ces lamproies et autres aloses et elle brille également par la qualité de son eau. Tous les deux ans, elle est la reine d’une grande fête où certains grands navires viennent le temps d’une semaine y déposer leur ancre d’amarrage pendant que leurs coques se laissent caresser par les ondulations de la belle agitée. Elle s’efface élégamment d’une année sur l’autre pour laisser la place à son compagnon d’infortune riche de saveur de fruits rouges aux accents plus moins tanniques et astringents selon le millésime.

    Mystères de Garonne

    Elle fascine par ses caprices et ses mystères. Elle reste majestueuse et indomptable. Elle attire les regards lors des grandes marées où le mascaret remonte à contre sens son courant permettant à certains de tenter quelques figures stylistiques de surf…elle devient aujourd’hui l’inspiratrice de légendes urbaines sordides. La rumeur gronde, enfle au fil des mois et des découvertes macabres. Les accidents se multiplient et certaines langues bien pendues aimeraient y voir l’œuvre d’un détraqué surnommé le « pousseur », reprenant le même surnom que l’hypothétique désaxé qui poussait ses victimes dans la Deule. D’autres fantasment sur le traffic d’organe car les victimes ont toutes le même profil et que les coïncidences sont troublantes…hormis la sixième (comme par hasard…)…la garonne devenant pour toutes leur ultime tombeau. Alors cette illustre dame se voit accuser des pires maux. Son accès n’est pas sécurisé par des barrières. Aucune bouée de sauvetage sur les quais. Pourquoi ne pas détourner le fleuve tant qu’on y est ou alors la recouvrir d’une voute en béton de part et d’autre des berges pour ainsi ne plus la voir, elle et sa couleur marron. Elle devrait être surveillée jour et nuit pour éviter ces noyades. Seulement voilà…la dernière victime a été vue vivante dans ce courant meurtrier, en plein jour, avec des secours rapides mais dont les efforts ont été vains. La rumeur préfère brandir le spectre du malin et du désaxé plutôt que de se rendre à l’évidence du pur et simple accident de la voie publique secondaire à l’inconscience exacerbée de ces malheureuses victimes. Il est souvent tellement plus simple de chercher un coupable que d’accepter cette cruelle vérité. Et comme la rumeur ne meurt jamais,…elle s’est dirigée maintenant à quelques kilomètres de là.


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  • 2 mois et des poussières

    Mon dieu quelle honte ! Quel fainéant je suis ! deux mois d'inactivité, deux mois sans un mot, sans une nouvelle....pfff tu dois te dire que j'ai vraiment quitté le monde des vivants...pourtant je suis bel et bien en vie souhaitant en ce moment que mes journées ne soient pas limitées uniquement à 24 heures (sauf bien evidemment quand je suis à la mine car là il ne faudrait pas exagérer !). Qu'est ce qui s'est donc passé pendant cette longue période de silence ?

    Déjà je fus happé par les planches avec de nombreuses répétitions pour une première représentation théâtrale le 15 mai. La soirée fut particulièrement excellente et excitante et pour une première je dois bien avouer que je ne m'en suis pas trop mal tiré vu les nombreuses félicitations et les encouragements de mes proches et de mes galériens collègues artistes...j'avais la lourde tâche de commencer à donner le ton de la sorée par un monologue visionnaire de Victor Hugo sur la création européenne. Passé le stress d'avant la représentation, je me suis d'un coup libéré pour entrer directement dans la peau de mon personnage...et la libération d'endorphine a fait le reste ! Je remets ça le 28 juin dans un autre registre mais le temps nous manque cruellement pour peaufiner les détails...galère galère !

    Je me suis échappé ensuite une dizaine de jours pour un voyage d'une dizaine de jours de l'autre côté de l'Atlantique afin de fêter avec mon Homme nos dix ans de vie commune. 4 lieux  pour 4 ambiances differentes. Un véritable périple au accent anglo-saxon à la découverte de l'histoire de la création de la démocratie américaine, à la visite d'un des berceaux de l'industrie automobile et d'une cité où auraient pu se croiser Alicia Florrick et le Dr Green, en passant également la frontière pour y admirer des chutes bruyantes et magiques, sans oublier d'aller saluer la Queen au départ et à l'arrivée...je crois que je reviendrai vous en parler.

    2 mois et des poussières

     J'ai retrouvé ensuite le rythme endiablé du boulot avec les gardes et les we qui s'enchainent sans un instant de répit, conséquence logique d'un retour de congé associé à un manque cruel de personnel.

    Et puis enfin j'ai découvert une nouvelle addiction particulièrement chronophage mais qui associe dépense énergétique et fun le tout devant son poste de télévision qui lui ne propose guère de programmes intéressants.

    Le moral est bon, la forme aussi.

    Bref je crois que je suis de retour...et je pars vous lire.

    2 mois et des poussières


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  • Pas de titre mais là n'est pas la reflexion

    Les beaux jours m’avaient sorti de ma torpeur pour te pondre mes quelques notes bucoliques. Et puis j’ai de nouveau sombré dans mon mutisme habituel conforté par mon absence d’inspiration et une certaine paresse. Je me suis posé des questions sur le chemin que je devais prendre. J’ai réfléchi ces quelques jours aux sujets que je pouvais aborder ici. Et toujours les mêmes réponses frappaient ma substance grise. Page blanche avec ses trois points de suspension. Je me suis dit que tu pouvais t’inquiéter de ne plus me lire et puis je suis allé chez toi et là j’ai constaté les mêmes terrains en jachère hormis deux ou trois contrées où j’aime régulièrement me perdre. Là encore, comme si j’étais déconnecté ou en coma quasi végétatif, je n’ai pas ressenti l’envie de laisser ma trace inoculant ainsi par la même occasion ce doux sentiment amer qui se répand insidieusement au fil des mois sur cette toile aux possibilités multiples. Une lassitude. Cela m’a rassuré de constater cette désaffection pour l’écriture même chez toi qui était prolixe et illuminé. Cependant je suis dévasté de m’apercevoir que nous sommes en train de nous étioler un à un consumés par les flammes perfides de l’apparente simplicité et pseudo spontanéité de ces réseaux dit sociaux. Je ne leur jetterai pas la pierre puisque j’y ai moi-même quelques liens où plutôt quelques comptes que je n’utilise pas comme le voudraient leurs concepteurs avides de tout connaître de moi. Et pourtant je ne suis pas le dernier à être friand des nouveautés que tout bon geek doit savoir maîtriser. J’ai cependant trouvé mes limites à ma curiosité sur le livre aux millions de visage et encore plus sur le volatile aux 140 caractères que décidément je trouve de plus en plus futile et même parfois abjecte.

    Ce matin, en me rasant, afin de retrouver une peau lisse mais certes moins ferme, je faisais l’inspection matinale des ridules de mes pattes d’oie et tirait la conclusion suivante « c’était mieux avant ». Mon double aux reflets argentés m’a poignardé du regard parce que j’avais sans doute formulé intérieurement une des phrases que je déteste le plus, celle qui stigmatise généralement ceux qui regrette le temps qui passe et qui ne veulent pas s’adapter au changement. J’étais devenu l’un d’eux. Pas de regret ni de remord cependant.

    Pas de titre mais là n'est pas la reflexion

    J’ai blogué. Tu as blogué puis modifié ton statut du book pour mieux gazouiller. J’ai essayé de te suivre sur ce nouveau chemin…en vain. Je n’ai pas aimé cliquer sur « j’aime » ou même t’envoyer un « poke »…pfff

    En regardant mes fraisiers du bac s’épanouir, j’ai pris une grande inspiration comme si je voulais moi aussi continuer à grandir. Ma page blanche s’est noircie. Les trois points de suspension…eux sont restés.

    Je blogue….en insistant sur le « c’était mieux avant ».


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