• tequilla, nachos et compagnie

    Laisse moi d’abord t’expliquer, ou plutôt te présenter Bonnie sans son Clyde. Une tempête tropicale, curieuse pour la saison, centrée sur Cuba, qui nous a particulièrement tapé sur le système pendant les premiers jours de notre séjour mexicain…presque une semaine de grand vent, de ciel bas et gris et d’averses diluviennes nous obligeant malgré nous à rester confiner dans notre arche ou à pédaler à fond sur nos cycles tout en jouant à celui(celle) qui sera le plus arrosé en traversant à toute vitesse les immenses et profondes flaques, stigmates du déluge sur le bitume, sous l’effet secondaire d’une alcoolémie illégale à force de taper dans la téquila déguisée en mère Margherita.

    Parce que, vois-tu, lorsque la chair de poule t’hérisse les poils sur la plage donnant le signal de départ à toute la troupe et témoignant de l’absence manifeste d’UVA et se son frère UVB, sources bienfaitrices à petites doses pour fixer ton calcium sur tes os et accessoirement te caraméliser l’épiderme à faire baver tes collègues de bureau, il ne te reste plus qu’une solution pour inhiber ta déprime : boire, manger et observer les autochtones.

    tequilla, nachos et compagnie

    Autant te le dire tout de suite, histoire que tu sois moins cruche, blonde, ou totalement cliché (raye la mention inutile), le chili con carne n’est absolument pas un plat typique mexicain même si nos restos, plus touristiques qu’authentiques, essaient de nous faire croire le contraire. C’est texan, un point c’est tout ! Et comme c’est d’origine gringos, t’es quasiment sûr de ne pas pouvoir en voir le moindre haricot rouge en terre de l’alcool de cactus. Mais qu’est-ce qu’on y mange alors ? Ben des fajitas, des quesadillas, des tortillas (à ne pas confondre avec les immondes tortilla espagnoles…), des viandes et volailles marinées, du guacamole, des nachos, de la purée de haricot noir…délicieux et à un prix défiant toute concurrence (le sandwich au retour chez Paul à l’aéroport,…ben comment dire, ça te fait vraiment mal !)….et du piment aie aie aie…mais là encore les sauces épicées à des degrés variables d’incendie buccale sont servies à part donc les plats en eux même ne sont pas si piccante que ça…et juste pour info le vert n’est pas la couleur à choisir si tu ne veux pas finir avec des lèvres en feu et un trou à l’estomac que l’oméprazole aura un mal de chien à combler…bref tu es prévenu.

    tequilla, nachos et compagnie

    tequilla, nachos et compagnie

    Comme les gastroentérologues le recommandent, boire en mangeant est indispensable pour assurer une bonne digestion. Donc tu bois…de l’eau minérale en bouteille, à moins que les charmes d’une cuvette de chiotte t’appellent à les combler de ton charmant fessier, de la cerveza (Corona, sol, et autres dérivés….les brunes sont d’ailleurs bien plus goûteuses), ou de la tequila sec ou en tenue de camouflage saveur citron vert. Là je vais t’apprendre un truc. Le vrai shot de tequila. Bon tu prends un shot. Tu le remplis de tequila…double dose. Sur une épaisse tranche de citron vert, tu secoues énergiquement la salière pour y déposer une fine pellicule de sel. Non tu n’utilises pas ta tabatière anatomique. Allez tu croques à pleine dent ta belle tranche, tu te fais gicler dans la bouche un bon jus de citron salé que tu gardes bien lové contre ta joue et tu enchaines avec un lever de verre cul-sec…et t’avales espèce de goulue ! Enjoy !…après tu te lèves…ou pas.

    tequilla, nachos et compagnie

    Ceux qui sont restés sobres malgré l’happy hour de mère Margherita, ont noté la propreté des rues, l’absence de mégots de cigarette (seuls les touristes semblent fumer dans ce pays) et autres déjections animales. Le mexicain est trapu avec un cou court et est une véritable plaie à habiller. Certes il peut faire appel aux stylistes locaux pour lui tricoter des chandails multicolores purement ethniques ou lui confectionner des petites robes d’été carrées….mais là encore cliché car le mexicain s’habille comme toi et moi…euh enfin avec ce qu’il trouve adapté à sa morphologie si particulière. Et non il ne porte pas de sombrero, triple idiot, ni de grosses moustaches adossé à l’ombre d’un cactus. De son regard, tu auras parfois du mal à t’y plonger car certains semblent être ailleurs comme possédés par l’autre monde, celui d’une narcose au goût de coca, ou bien est-ce là l’héritage de la civilisation maya, visionnaire et sacrificielle.

    « Impressions mexicainesPiégé »

  • Commentaires

    1
    Mardi 28 Février 2012 à 19:28
    Glimpse

    Argh, je suis donc gaulé comme un Mexicain ?! Damned ! Je peux porter plainte ?

    2
    Mercredi 29 Février 2012 à 13:22

    J'adore ton style. Continue de publier !

    3
    Le Poussin Profil de Le Poussin
    Mercredi 29 Février 2012 à 14:04

    @ Glimpse : euh vu ton avatar tu es loin de la moindre ressemblance

    @ mers : sans doute parce j'étais plus dans l'état du quintana roo que dans l'état du yucatan...

    @ blancheur : oh le joli robot bien joué côté marketing ! moi aussi j'adore mon style il est trop classe baby

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    4
    Lundi 5 Mars 2012 à 12:29

    Voilà une vérité rétablie ! c'est important de savoir que le chili n'est pas Mexicain.... et je complète cette rubrique gastronomique en précisant que le plat national est la dinde au mole, une sauce au chocolat... ben oui...ça se mange !

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