Finalement tu ne connaitras point la suite de ma virée parisienne car profites, ce billet sera bien le dernier. Je sais que je t'ai habitué par le passé à utiliser ce joli effet marketing pour susciter ton intérêt et ta curiosité, je n'en abuserai plus. Je sais que cette annonce est brutale. Comment pourrait-il en être autrement ? Je crois que ces derniers mois à la publication plus qu'épisodique a eu raison de mes dernières traces d'inspiration et de motivation. Je ne veux plus être victime d'une certaine déception liée à la disparition de l'intéractivité qui faisait l'intérêt d'un tel outil de communication et d'ouverture sur des horizons nouveaux. Je connais le couplet sur l'écriture et son refrain contemporain d'une egosatisfaction : Ecrire pour soi avant tout...Je sais que certains seront déçus, ceux qui me persuadent que ma plume est belle...je me suis toujours posé cette question : en quoi est-elle belle ?. Lorsque je me relis, je n'y vois que des mots accouplés les uns aux autres mimant une danse littéraire balbutiante. Je sais que pour fluidifier son rythme, améliorer son propos, je devrais y consacrer encore plus de temps. Si je te disais que depuis le début de ta lecture près de 30 minutes se sont évanouies, me croirais-tu ? C'est aussi une des raisons pour laquelle je sais qu'il me faut tirer ma révérence comme tant d'autres avant moi ont achevé leur danse. Je ne veux plus être non plus désappointé par les changements parfois abrupts d'affinités qui, je ne suis pas si naif, sont malgré tout fragiles et par définition ici virtuelles. Je crois avant tout à la simplicité et à la sincérité des échanges. Je tente de fuir la superficialité. Je sais que je ne peux pas la dompter ni même l'utiliser sans doute parce que je suis trop sensible.
La question que je me pose là maintenant tout de suite...est-ce que je dois appuyer sur le bouton "erase"...ce ne sont que quelques mots après tout, juste un suicide de lettres sans conséquence mais ce serait également te tuer d'une certaine façon toi qui est venu ici partager un morceau de mon reflet....je ne sais pas. Ne sois pas étonné si dans quelques jours je t'enferme dans mon nid bien cadenacé.
Ce que je sais...ce sont juste les mots qui vont terminer ce billet...
Au revoir et merci.
Poussin